mercredi 9 novembre 2016



Élection de Donald Trump au poste de Président des États-Unis


À la surprise générale, nous devrons le désigner Président Trump. Admettons-le, même le personnel de sa campagne était prudent sur ses chances en début de soirée, alors que le clan Clinton avait préparé une fête fastueuse, sans discours de concession … Il y avait de multiples raisons pour cela. L’imposante « machine électorale » ne voulait pas de Donald Trump, c’était non-négociable.

Quelle est cette machine ?

Bien sûr, le parti démocrate, une organisation extrêmement efficace (la double élection d’Obama), mettait tout en son pouvoir pour poursuivre les changements drastiques qu’il avait mis en branle. Mais aussi toute l’intelligentsia des E-U, et de tout l’Occident en fait, était unanime à poursuivre dans ce sens. Elle voyait en Trump un empêcheur de tourner en rond : remise en question de l’immigration massive, lutte énergique contre le terrorisme islamique ou de toute autre provenance, protection de l’économie américaine et de ses emplois contre les assauts de certaines mesures sociales d’Obama (Obamacare, …), de grands acteurs étrangers et des politiques globalistes dont la fameuse frénésie climatique. Aussi un espoir nait de voir un frein à la christianophobie croissante (un problème mal compris et rarement adressé) partout dans le monde.

On ne peut parler de cette intelligentsia sans parler de son outil privilégié, depuis 2 siècles au moins, soit le « système médiatique traditionnel ». Ce sont les grands média « broadcast », ceux qui nous dictent notre conduite sous prétexte qu’ils seraient les seuls à pouvoir décoder la réalité et guider notre réflexion et nos actions. On parle ici de la presse « reconnue », des grandes chaînes télé, radio, mais aussi de leurs experts, intellectuels, universitaires, analystes, tous rompus aux raisonnements impressionnants mais aussi aux faux semblants et sophismes qui conviennent à leur biais, le déguisant en objectivité incontestable. Ils ont « mangé toute une volée » hier soir, des média clairement à gauche, dit (faussement) progressiste, jusqu’à ceux de « centre droit », défenseurs timorés d’un minimum d’objectivité. Mais ce matin, plusieurs l’admettent. S’ils peuvent en tirer plus de respect pour l’intelligence et le jugement des « déplorables », ce serait bien.

Avouons aussi que le parti républicain lui-même à lutté contre Donald Trump. Ses valses hésitations, même ses trahisons, ne pouvaient que nuire au camp Trump. Mais il semble que Trump parlait au peuple et que c’est le peuple qui a supporté sa campagne. Une campagne qu’il a financé lui-même en bonne partie, avec un budget dérisoire face au 2 Milliards dont disposait Hillary Clinton !

Hillary Rodham Clinton a fait face à bien des problèmes, mais combien de ceux-là n’était pas sa responsabilité directe ? Les accusations portées contre Trump pouvaient facilement être faites à Bill et Hillary Clinton, en pire, mais les média choisissaient de ne pas en parler.

Le camp Clinton n’est pas le grand perdant, ni le grand responsable de la déroute totale des démocrates qui perdent la présidence et le Congrès. Cette élite suffisante qui envahit de plus en plus nos vies, qui se prétend progressiste et défenseur de nos droits et liberté mais qui est en fait intolérante, totalitaire, oppressive, discriminatoire, dogmatique et irrationnelle, c’est elle qui se mord les doigts ce matin. Ils ont perdu une grosse bataille et pourraient être retardés dans leur agenda pour un bon moment. Mais ils sont puissants, obstinés, habiles et se sont placés depuis longtemps dans TOUS les centres de pouvoirs de nos sociétés. Ils se concertent depuis longtemps. Ils ne lâcheront pas. Ils savent où ils veulent amener ce monde, mais se garderont bien de le dire. Les oublier, ne plus les surveiller attentivement, serait une erreur épouvantable. Le peuple, la classe moyenne, les familles, recevront une bouffée d’air mais il faudra investir ces forces nouvelles immédiatement dans la lutte, qui doit continuer sans relâche, pour la liberté réelle, la vraie démocratie et le vrai développement durable.

Mais il y a un grand gagnant, et encore une fois ce n'est pas le clan Trump qui aura à faire face à bien des pressions et dont la réaction est difficile à prévoir.  Ce grand gagnant, c'est le mouvement montant de l'information "alternative", utilisant actuellement surtout Internet.  Cette constellation de petits médias indépendants, de "journalistes citoyens", de militants qui avec peu de moyen arrivent à forcer le discours et à faire circuler une information qui était tenu captive auparavant.  Il n'y a pas de moyen d'étouffer ce phénomène.  On peut lui nuire, le retarder, mais on verra bien que sa force provient de quelque chose qui constitue de loin la plus grande tendance de notre siècle.  Pour moi elle est une source d'espoir.  Elle va créer des inconforts et même des crises, détruire des illusions, forcer des changements majeurs dans les rapports de force et la structure du pouvoir.  Elle est fortement à l'oeuvre, perceptible, depuis plus de 50 ans en occident et en Amérique du Nord surtout.  Mais son influence va augmenter énormément.  Elle est a peine dans sa petite enfance, incomprise, invisible pour la quasi totalité de cette intelligentsia traditionnelle dont la pensée a été "stérilisée" et engourdie par leur propres méthodes, mais de plus en plus sentie et intégrée dans la vie du peuple.

Le progrès véritable, c’est quand les besoins essentiels des gens sont répondus partout pour tous. Une nourriture adéquate, un abri adéquat, une liberté réelle, des droits qui s’harmonisent avec les responsabilités qu’ils impliquent, quand on pourra offrir ça à tous, sans distinction de couleur, d’ethnie ou d’opinion, on pourra parler de progrès.

Donald Trump n’est pas un ange, loin de là. Mais il le sait. Il a travaillé avec ce qu’il avait. Il a bien fait. Il aura sa chance.

Et comme le disait Schultz (Peanuts) : « Neatness doesn't bat .712! » (20 Mars 1997)

Franc Laplante

lundi 7 décembre 2015

LE PROBLÈME, C’EST INTERNET

Le 3 décembre 2015
Par Franc Laplante

NOTE : 5 février 2016:
J'avais manqué cet article de la NASA.  Juste pour supporter ma thèse.  Effectivement, la NASA reconnait que la surface du glacier antartique augmente et aurait connu un maximum en 2014.  D'autres nouvelles nous amenaient dans cette direction.  L'Artique, quant à lui, serait sous la normale (pour 2014 du moins) mais n'a effectivement pas disparu.  Dans l'article de la NASA, ce que je trouve intéressant c'est que les scientifiques experts de l'antartique n'arrivent pas à un consensus sur les causes de ce maximun de glaciation et invoquent le besoin d'amélioration de leurs modèles ...  Enfin !  Voilà de la rigueur et du pragmatisme, attitude essentielle en science !


NOTE  du 9 décembre 2015:
http://video.foxnews.com/v/4653726785001/trump-suggests-closing-internet-to-stop-terror-recruiting/?intcmp=hpvid1#sp=show-clips
Il n'y a pas eu longtemps a attendre.  Mais, ce n'est qu'une coincidence.  C'est quand même significatif de la dynamique actuelle.  Quand on voit Donald Trump et Hillary Clinton se mettre ensemble et dans la même période (électorale aux US) pour convaincre les gens qu'il faut "fermer" (shut down) l'Internet, il faut se poser des questions et se demander si les Républicains et les Démocrates ne sont pas deux facades pour le même parti ...?

Le terrorisme devient trop bruyant et a bousillé le message de la COP21.  Never let a good crisis go to waste !  Profitons-en pour faire quelque chose d'utile (à qui ...?) : attaquons INTERNET. 

Quand ils parlent de réunir les "providers" (au Québec c'est Videotron, point, et Télus dans une moindre mesure (Cellulaire)) pour leurs demander de filtrer (censurer) et surveiller INTERNET, on commence à jouer dans le même registre que la Chine et je ne sais combien d'autres dictatures.  Maintenant, le problème auquel il se mesure est technique, pas politique, et d'autres l'ont mieux expliqué que moi depuis un certain temps.  Vous lirez donc mon texte ci-dessous avec un perspective renforcée, connaissant les dernières nouvelles.


JE SUIS CHARLIE … PAS EUX.

En date du 2 décembre, je vois la SRC (Société Radio-Canada) publier ceci (http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/special/2015/11/bd-science-climatosceptique-climat-paris/index.html) bien en évidence sur la homepage, dans la section concernant la COP21 (Conférence 2015 de Paris sur le Climat).  Même pas de place pour des commentaires, une réplique.

Cette petite bande dessinée, dans la tradition Charlie, a pour objectif évident d’en finir avec les débats de cuisine (les fêtes s’en viennent).  La cible, le beau-frère, le beau-père, bref un membre de la famille ou des amis qui émettraient des « propos climato-sceptiques » (à classer dans la même catégorie que les propos homophobes, haineux, xénophobes, misogynes, etc).

En résumé, on vous enjoint de traiter ces personnes avec le mépris et la désapprobation qu’ils méritent.  Il ne faut pas les écouter ou considérer leurs arguments (ie : il faut mettre son cerveau à « off »), mais leur servir quelques habiles rétorques pour les faire taire (dans la honte ).

SUIVRE LA POLITIQUE DU PARTI

Je ne sais pas si vous avez la même impression que moi, mais ça sent la marginalisation et l’embrigadement.  Un vibrant appel à soutenir la politique du parti, la cause.  On recrute les (fiers) auditeurs de la SRC et on les envoie pourfendre et couvrir d’ignominie tous ceux qui osent remettre en question la vérité et le bon sens.  La vérité et le bon sens étant « ce que ici.radio-canada enseigne » consciencieusement.

Quand on est rendu là, comment critiquer l’obscurantisme, celui de la Grande Noirceur, du Moyen-âge ou de l’avant Révolution Tranquille?  S’il y a un concept que l’on doit retenir de la pensée moderne, c’est bien la liberté de conscience, de pensée et de parole.  C’est ce qui est attaqué explicitement en dépeignant à dessein tout adversaire du discours « approuvé » comme un ignare bruyant.

Et, je le dis sincèrement, c’est la science qui est menacée par une telle attitude. Paradoxe. On accuse tous les climato-sceptiques de tourner le dos à la science alors qu’en fait on l’assassine en prêchant la soumission idéologique et … en fuyant les faits !!

Oui, il y a des scientifiques, spécialistes du domaine, qui s’opposent à la thèse de l’IPCC. Ils ne croient pas qu’on a démontré que les activités humaines causent un dangereux emballement du climat, plusieurs sont persuadés du contraire. Et si la thèse de l’IPCC est le critère sur lequel on peut évaluer le consensus, c’est clair, il n’existe pas! J’en discute plus bas.

Je vous invite surtout à en juger par vous-mêmes.  Vous verrez, ce n'est pas évident cette histoire.  Et il faut garder un esprit critique devant l'assurance avec laquelle les média (et plusieurs membres influents de la classe politique) insistent à répéter que le débat scientifique est terminé, ...sans laisser parler beaucoup vraiment les scientifiques et surtout SANS ÊTRE QUALIFIÉ EUX-MÊMES POUR EN JUGER MIEUX QUE VOUS !



LEUR EXPLIQUER AVEC DES PETITS DESSINS ...

La petite BD de l’article est une pièce d’anthologie.  Le climato-sceptique est un homme (c’est déjà suspect …), a un look dépassé et négligé, moustache et t-shirt, il aime les bananes, la bière, ne semble pas connaître les joies raffinées d’un bon vin avec un repas où ses manières grossières en font un casse-pied.  Bien sûr, il parle mal. 

La climato-crédule (héhé, ça marche dans les deux sens) est une femme (ah,  enfin de la modération et du pragmatisme …) et porte tout l’uniforme (intimidant) du prophète contemporain, le scientifique (caricatural lui aussi) bardé de petites lunettes, d’une coupe de cheveux adéquate associée à une apparence sans irritants, souverainement glorifiée par le sarreau blanc et les petits stylos.  On l’introduit évidemment devant le tableau noir (de la science irréfutable, de Newton à Suzuki), couvert des hiéroglyphes d’usage démontrant hors de tout doute toute chose et son contraire.

Je ne peux m’empêcher de rappeler une pub trouvée en supplément, comme élément d’époque, sur un DVD de vieilles émissions télévisées américaines (1952).  Elle durait 2 minutes (!) et présentait un « scientifique », sarreau blanc et tout (mais à l’époque être un homme n’était pas interdit …) qui vantait les mérites incontestables de la cigarette à bout filtre.  Le tout se terminait sur la scène où un fumeur « averti » était gratifié du baiser d’une belle (règlementaire et capable d’engendrer).  Bon.

REVENIR AUX FAITS, ... POUR LE VRAI

J’ai voulu écrire une réponse, mais j’ai dû tenter de le faire sur un autre article de la section COP21 sur site de la SRC.  Je n’ai même pas regardé si ça a passé.  2048 caractères, c’est comme un duel avec une main attachée à un pied derrière le dos.  Ici, j’ai plus de place (et sûrement moins d’auditoire …). 

Essentiellement, les 4 questions à poser aux climato-sceptiques sont pertinentes, à condition de les poser aussi aux climato-crédules.  « Allo-Pouliche » (elle est bonne) n’est pas nécessairement mieux que la SRC, mais pas nécessairement pire …  Et qui, dans les Gaïaistes militants de ce monde lit VRAIMENT les publications scientifiques (pas les revues comme Nature, Sciences et Vie, etc), les White Papers comme on les appelle dans le milieu.  Qui d’entre eux lit vraiment au complet les rapports de l’IPCC et essaie de voir l’essentiel, les faits, derrière des formulations torturées?

Car, oui, l’IPCC reconnaît que :
- que le réchauffement prédit par ses modèles ne s’est pas produit;
- que la  température stagne depuis la fin des années ’90;
- que les glaciers et les pôles se portent beaucoup mieux que prévu, que l’Antarctique semble croître au lieu de se résorber;
- que les océans ont un rôle beaucoup plus grand dans la mécanique du climat (cet automne le démontre : El Nino) que ce qu’il considérait au moment de Kyoto (et c’est de la science de base, comment ne pas inclure cela dans une réflexion sérieuse).

La NAS (National Academy of Science, US) et la Royal Society (UK) ont publié en 2014 chacun un (petit) rapport pour venir à la rescousse du naufrage de l’IPCC.  Il faut les lire et encore une fois prendre soin de voir à travers la fumée.  Ils encouragent à poursuivre les efforts de modélisation du climat de l’IPCC mais reconnaissent les ratés des modèles précédents.  Ils reconnaissent le défi de constituer une base de données planétaire (eau et air) fiable et cohérente et n’écartent pas (loin de là) le potentiel d’erreur que peut causer une base de données inconsistante, dans le temps (150 ans) et dans l’espace (pays développés vs de larges zones non développées). 


On peut noter les choses suivantes du jeu de données le plus récent utilisé par l'IPCC : 1) La variation de comportement entre l'hémisphère Nord et Sud: On parle d'un phénomène planétaire et atmosphérique qui devrait se vérifier partout (relativement au climat local).  Seul un effet tampon quelconque pourrait expliquer cette différence (... les océans ?) 2) Le refroidissement par rapport aux normales jusqu'en 1980 pratiquement qui semble avoir connu un creux en 1910. 3) le plateau marqué entre 1945 et 1980.  4) Le plateau depuis 2000.  Les plateaux indiquent une dinamyque de rééquilibrage (si les GES sont la cause principale des hausses de température) ou l'influence marquée de d'autres facteurs.

HadCRUT, une base de données des températures de surface (océans et continents) de 1850 à aujourd’hui, en est à sa 4ième édition publiée en 2012.  Les autres, HadCRUT 1 à 3, furent constituées et publiées en 1994, 2003, 2006.  On peut consulter un graphe de HadCRUT4 sur wikipedia (https://en.wikipedia.org/wiki/HadCRUT) où on lira que plusieurs changements ont été faits depuis 1994, dont des corrections concernant l’amplitude des variantes normales, les effets de l’urbanisation sur la valeur des mesures, etc. 

Le graphique de HadCRUT4 (http://www.cru.uea.ac.uk/cru/data/temperature/HadCRUT4.pdf) est intéressant.  On semble y reconnaître que la période entre 1850 et 1935 aurait été un REFROIDISSEMENT par rapport aux normales d’avant l’ère industrielle (?!).  Le réchauffement marqué et perceptible (au dessus de la normale) daterait pratiquement de la naissance de l’IPCC (1985), mais aussi de la naissance d’un système de suivi des températures planétaires incomparable avec ce qui a précédé !  How convenient ?!

Maintenant, … la normale est déterminée comment ?  Consultez les graphiques sur 450 000 ans de Vostock et Epica (Antarticque) (http://franclaplante.blogspot.ca/2015/02/il-neige-dans-leurs-tetes.html ) ou celles sur 100 000 ans de  GRIP et NorthGRIP (Groendland) et vous verrez que c’est pas de la tarte.  Il y en a plein d’autres.


Résultats de la station scientifique antarctique VOSTOK : Un graphique, présentant des données brutes cette fois-ci, qui souligne selon moi plusieurs choses.  1) Des écarts de température de +4 deg C à – 10 deg. C autour d’une normale (qu’il faudrait légitimer) qui correspond à la période des derniers milliers d’années.  La totalité de ces variations (150 ans sur cette échelle c’est zéro …) complètement indépendantes de quelques activités humaines, c’est un fait !  2) La moyenne autour de laquelle le climat a varié durant cette période est bien en bas de la normale (0 sur le graphique) défendue, donc ce sont des refroidissements qui seraient à prévoir.  3) Des concentrations de CO2 (GES) , plus élevée qu’actuellement et qui semblent avoir fluctuée de façon drastique naturellement.  Autrement dit, le système climatique semble être capable de prendre un pic de 300 ppmv et le réduire à 180, comment ? Qui peut le dire ? Et comme on le verra plus bas, les contributions humaines aux échanges de CO2 avec l’atmosphère seraient très petites par rapport aux autres phénomènes qui émettent ou retirent du CO2 de l’atmosphère.  4) Les pics de concentrations de poussières (volcans, etc) semblent correspondre à des réductions de température importantes et les précéder (cause ?), mais les pics de concentration de CO2 ne semblent pas précéder les hausses de température mais plutôt les suivre, ce qui serait logique (la capacité de support en CO2 de l’atmosphère dans le système serait une fonction de la température, et pas l’inverse : autrement dit, un réchauffement ayant d’autres causes amènera des concentrations plus élevées de CO2 stabilisé dans l’air), mais qui détruit complètement la thèse de l’IPCC soit les GES humains comme CAUSE du réchauffement.

L’autre problème, en fait les autres problèmes sont reliés à la consistance : comment mettre en relation des données prises sur un thermomètre (plus ou moins douteux) manipulé par on ne sait pas trop qui et on ne sait pas trop où en 1850, d’un coté et de l’autre, une grille de suivi au km2 (ou au m2 à certains endroits) sur toute la planète en 2001 ?  Le petit thermomètre douteux était peut-être situé au milieu d’un champ ou près d’un boisé (dépendant de la direction du vent et de la couverture nuageuse du jour, il y a facilement des variations de l’ordre de 5 deg C (+/- 2,5 deg C) au moment de la mesure), le système qui prendra la relève, à partir de 1950 disons, sera au centre-ville, puis de nos jours on le mettra en corrélation avec les données satellites (qui ne diront pas la même chose que le système local, évidemment …).  C’est risible.  Ou condamnable.  Car prétendre ici qu’on s’appuie sur des données « béton » c’est un des stunts les plus malicieux de l’histoire. 

Le nombre de points de mesure sur lequel on a des données (fiables ou pas) avant 1950 doit être 100 ou 1000 fois plus petit que le nombre de points de mesure dont on dispose actuellement.  Comment comparer, comment analyser ?  Comment discerner une tendance défendable ? …La maximisation (obstinée et fanatique) de l’équation de vraisemblance (la base des modèles de régression en stat, l’essentiel dans la modélisation du climat) devient pratiquement une fraude intellectuelle.

ÉVIDENCE MASSIVE

Maintenant, autre chose : les températures de surface (océans et continents, celles qui sont représentées dans HadCRUT) ne représentent qu’une infime (oui infime) fraction du bilan thermique DE L’ ENVELOPPE TERRESTRE (la croute terrestre, les océans, l’atmosphère).   Ce dernier bilan n’est qu’une fraction minuscule de l’énergie thermique globale de la planète.  HadCRUT est donc une représentation d’une fraction (infime) de fraction (…minuscule) des facteurs influençant les températures du globe..

Car, même si on considère L’ENVELOPPE TERRESTRE,  on exclut encore évidemment le 98% restant, l’essentiel de la masse thermique de notre Terre (https://en.wikipedia.org/wiki/Inner_core) , soit une boule gigantesque en fusion à des températures variant de 1000 deg K (au dessus de 700 deg C) à 7000 deg K.  Une publication récente indique d’ailleurs que l’estimation de la température du noyau central (quand même plus de 1000 km de rayon à partir du centre) a été révisée à la hausse de 1000 deg K (ou C en différentiel c’est la même chose) … il y a 2 ans (http://www.livescience.com/29054-earth-core-hotter.html).  Ceci expliquerait mieux la génération du champ magnétique terrestre, une composante essentielle de notre milieu de vie (et de notre survie), mais bon on y reviendra une autre fois. 

Je parle de cette masse en fusion parce que ça me fait rire.  Comment arriver à limiter les variations de température à 2 deg C à 1 cm des hauts fourneaux d’une aciérie ?  C’est en gros l’engagement de la COP21 ?  Pathétique.


Mais je reviens à l’enveloppe terrestre, soit la croute (200km sous les océans), plus ou moins solide (et dont la température atteint quand même au-delà de 500 deg C à l’interface avec le manteau), les océans et l’atmosphère. 

L’essentiel de cette masse thermique (énergie contenue dans l’ensemble de la masse considérée, lieu des accumulations et transferts, causes des réchauffements et refroidissements) est donc dans les océans et dans la croute terrestre, pas dans l’atmosphère. 

Dans les océans, c’est SOUS LA THERMOCLINE que ça se passe. 

Elle se trouve à 15m dans le Fleuve et le Golfe St-Laurent (Pêches et Océans Canada, http://www.dfo-mpo.gc.ca/Library/216233.pdf ).  Ailleurs, dans des zones plus profondes et près de l'équateur elle peut se trouver à 1000 m dépendant des latitudes, courants et autres facteurs, mais la température décroit rapidement entre la surface et celle-ci.

Sous la thermocline, les variations saisonnières n’existent pas.  Ce serait le lieu où des variations significatives, à long terme se manifesteraient, par transfert (inévitable) de chaleur. Un exemple de ce type de variation, pour le détroit de Cabot, se trouve à la figure 51 (en annexe), du rapport cité plus haut (http://www.dfo-mpo.gc.ca/Library/216233.pdf ).

De la surface, en descendant vers la thermocline, plus on descend moins les variations saisonnières sont importantes (exponentiellement, comme d’habitude …).  Donc, à une bonne profondeur sous la surface, en se rapprochant de la THERMOCLINE on pourrait aussi détecter des écarts dans les faibles variations saisonnières, un déplacement de la moyenne.  Mais, que ce soit sous la thermocline où un peu au dessus, on doit faire des suivis à de bonnes profondeurs et, une chose est certaine, les informations historiques (avant 1950) à ce niveau sont rarissimes et/ou fort contestables.

De plus, dans l’ensemble de la colonne d’eau, les (complexes) courants marins (ayant une composante horizontale et verticale) embrouillent souverainement la question.  El niño est un exemple dont on parle beaucoup actuellement.  On ne les connait pas complètement, ni dans leur parcours, ni dans ce qui influence les variations (sur des cycles millénaires parfois)  de leurs parcours (différentiel de salinité, température, etc).  On connait beaucoup de choses sur eux mais pas tout et pas suffisamment pour modéliser les océans en fonction du temps.  Donc, les températures de surface des océans deviennent difficiles à interpréter.  Elles peuvent indiquer une influence provenant de l’atmosphère, de l’irradiation (n’oubliez pas l’Albedo)….ou des courants océaniques. 

L’atmosphère contient donc peu d’énergie (moins de 1%) en comparaison en comparaison de l'ensemble du globe.  Il constitue en fait une zone fort vulnérable à plusieurs facteurs (planétaires ou ceux provenant de l’espace (soleil)), la quasi-totalité de ces facteurs étant naturels et incontrôlables dans l’état actuel des connaissances humaines. 

L’influence présumée des GES est déduite par l’usage de modélisation (régression), comme je le disais, par déduction ou inférence (corrélation).   À date, et même en simplifiant à outrance (ou en ignorant) les facteurs potentiels et en assumant la validité de cette courtepointe de relevés variés qu'on a réussi à amasser, on n’arrive à défendre qu’un accroissement de moins d’un degré sur 150 ans.  Sommes-nous vraiment en dehors de la marge d'erreur ? 

Plus important encore, pour tenter d’évaluer la corrélation de 2 facteurs (GES et température atmosphérique planétaire), il faut avoir l’honnête conviction que d’autres facteurs majeurs ne peuvent avoir d’influences raisonnables, ou qu’ils sont extrêmement stables.

DARTH VADER : LE CAS LINDZEN

Et voilà qu'arrive Richard Lindzen PhD (MIT, chef du Alfred P. Sloan Department of Earth, Atmospheric and Planetary Sciences ), un vétéran de la climatologie. Il a récemment utilisé les données de l’IPCC (HadCRUT et consort) pour montrer que même s’il y avait corrélation directe (?! ce dont il doute …) entre la concentration en GES et la température, la SENSIBILITÉ de la température à l’élévation de concentration de GES est beaucoup plus faible, dans les faits, que celle SUPPOSÉE par l’IPCC dans ses modèles de prédictions. Les dernières mesures le confirment d’ailleurs. 

Il faut prendre, je pense, quelques lignes pour situer Lindzen.  Pour les partisans de Kyoto/COP21 (du Réchauffement Global causé par les activités humaines), c'est probablement le pire empoisonneur qui puisse exister.

Ph. D. (1964) en physique atmosphérique, il a aussi un Ph.D en mathématiques appliquées (Harvard), et je ne sais combien d'autres accréditations, fellowship, prix et mentions.  On peut difficillement trouver un plus grand expert en climatologie, il travaille dans le domaine sans relâche depuis la fin des années '60, c'est un spécialiste des dynamiques atmosphériques et des processus radiatifs dans ce milieu.  L'effet de serre n'est qu'un de ceux là, un des plus simples probablement (... même moi je le comprends, c'est dire ...). 

Il est incontournable.  Au point qu'il fait parti du panel de l'IPCC, pas moyen de s'en débarasser.  Il a formé les professeurs des (relativement) jeunes experts actuels : il connait leurs biais, leurs faiblesses scientifiques (il a corrigé les travaux de leurs profs ...!!), les défis associés à la recherche dans le domaine, les intérèts et les organisations en jeu, etc.  Il peut regarder en face les gens d'East Anglia ou quiconque dans le domaine. Il peut tenir tête (et humilier définitivement ... ) n'importe qui dans une discussion sur le sujet.  On le craint, point. 

Son absence des débats médiatiques (aggravée par la présence d'un Al Gore ou d'un Stephen Guilbeault) est un des pire scandale de notre époque : on ne veut pas savoir qu'il existe et on l'accuse (évidemment) d'être à la soldes des pétrolières, ce qu'il défie quiconque de prouver ...!!

Oui, c'est un emmerdeur de première parce qu'il est formel : l'information diffusée par l'IPCC n'est pas de la science, c'est de la propagande (ses termes ...).  That's it.  Il en a marre.  Il voit le bais, l'incompétence scientifique et le fanatisme qu'on trouve trop fréquemment dans les propos des promoteurs de Kyoto, et de la Bourse du Carbone.  Il sait, et dit, que l'IPCC, organisation de l'ONU en fait, n'est pas une institution scientifique mais un panel politique, crée par des mouvements politiques, qui prétend s'appuyer sur des connaissances scientifiques alors qu'elle fait du "cherry picking", choisit l'information qui s'harmonise avec son agenda de gestion planétaire. 

Pendant ce temps, dès que le nom de Lindzen est mentionné dans une discussion sur les GES, les journalistes (des ignares lamentables comparés à Lindzen ...) écartent immédiatement tout ce qu'il pourrait dire en PRÉTENDANT qu'il est démontré qu'il est à la solde des producteurs de pétrole ou de charbon.

Et évidemment, plusieurs scientifiques considèrent ses propos, ses recherches récentes ou supportent carrément ses conclusions.  Ce sont des experts, crédibles, chevronnés mais ils savent qu'appuyer Lindzen c'est mettre sa propre carrière en péril (tout le monde n'a pas une position blindée au MIT).  Car, il y a un lobby puissant derrière la Bourse du Carbone et tout ce qui pourrait la faire naître au niveau mondial.  Quand ces scientifiques émettent des doutes par rapport au discours de l'IPCC, les média les ignorent ou les discréditent.  Simplement.  Ils (média) connaissent bien leur théorie du behaviorisme ...


Dans la figure (2014, Climate Change - The Facts) reproduite ici, Lindzen montre que la plus faible sensibilité envisagée à date (1,5 deg C par unité d’accroissement de GES) engendrerait des hausses de température plus élevées que celles qu'on constate, et que l’IPCC constate elle-même actuellement (le trait noir, 0,75 deg C), si on accepte la validité de HadCRUT4 …
En 2014, il publie, entre autre dans un livre intéressant (Climate Change - The Facts), les résultats de son analyse de la sensibilité du climat (température) à des accroissements de GES en acceptant, comme je le disais, les données les plus récentes de l'IPCC.  Une espèce de test d'hypothèse si je comprends bien : assumant que vos données (IPCC) sont valables (?) est-ce qu'elles confirment les coefficients de sensibilité du climat aux GES que vous avez utilisé pour vos prédictions, en 1994 et par la suite ? 

Il apparait que les sensibilités élevées utilisées par l'IPCC dans ses prédictions par modélisation depuis 1994 sont fortement surestimées.  Cela fout en l'air les prédictions de l'IPCC (ce qui est utilisé pour les discussions de la COP21), ses modèles et démontre donc son erreur. N'oublions pas que la production de GES a augmenté notablement depuis 1994 sur la planète. On a donc un fort indicateur que la sensibilité des températures aux GES considérées par l’IPCC était fortement surestimée.

Il y a pire selon Lindzen.  La sensibilité à l’accroissement des GES diminue exponentiellement.  Plus il y a de GES, moins la température s’accroit pour une même augmentation de GES.  Autrement dit doubler la concentration de GES par rapport à aujourd’hui (pas l’augmenter de 20 ou 50% mais de 100%) accroitra moins la température que depuis que la concentration était la moitié de celle qu’on connait.  De toute façon, il ne fait que prendre acte des relevés les plus récents et beaucoup plus fiables que ceux du passé  On ne peut ignorer son avis, même si le diable en personne finançait ses recherches …

Considérant ce qui précède et si on en revient à la masse thermique du noyau central (en fusion) de la terre, avez-vous une idée de la quantité d’énergie que représente une estimation supérieure de 1000 deg K de la température, tel que publié en 2013 ??  Est-ce que vous voyez que la masse thermique atmosphérique n’est rien par rapport à ça ?? !!  Et qu'on vient tout juste (2 ans) de réévaluer à la hausse cet intrant dans le bilan thermique ...!!

Les géologues peuvent bien compter des climato-sceptiques !

ET ON EN RAJOUTE

Il y a aussi toute la question de l’ampleur des échanges de CO2 entre l’atmosphère d'un coté et les océans et le sol, d'un autre coté.  C'est un système naturel de transfert important, mû par les concentrations respectives de chacun.  Si on compare la valeur de ces échanges, et les quantités stockés dans ces systèmes, à la production de GES provenant d’activité humaine, il est difficile de croire que ces derniers contrôlent … quoi que ce soit.  Et on ne parle pas ici des variations historiques mais de mesures constatables actuellement.


Si effectivement la production de GES (CO2) provenant des activités humaines était de 6 GTonnes/an en 1992, cela représentait une part négligeable des flux naturels de CO2 provenant de l'écosystème (océan et sols), soit 170 GTonnes/an.  Même si la production de GES par les humains avait doublé depuis, cette part demeurerait petite, mais surtout son influence reste à définir puisque l'échange de CO2 entre l'océan (vaste réservoir de CO2) et l'atmosphère pourrait équilibrer naturellement les concentration (effet tampon).  Ceci correspondrait aux conclusions récentes de Lindzen (2014), expliquant la sensibilité plus faible (et décroissante) du climat aux GES humains, mais aussi les historiques de température sur les longues périodes de Vostok, Epica, GRIP.  D'autre part, en considérant les chiffres du haut du tableau, il est difficile d'imaginer des mécanismes de "captation de GES" plus efficaces (et gigantesques) que ceux que la nature pourvoit d'elle-même.  Proposer d'en construire qui aient une influence signifiante sur le climat tient du délire.

Et on ne traitera pas du « Global cooling » annoncé par certains SCIENTIFIQUES pour 2030 (propos relayés par la Royal Society , svp) (http://astronomynow.com/2015/07/17/diminishing-solar-activity-may-bring-new-ice-age-by-2030/ ) et même si les hordes de l’IPCC n’ont pas tardé à contre-attaquer (on menace directement leur épicerie et leur hypothèque) certains média réagissent avec une précaution louable (https://www.washingtonpost.com/news/energy-environment/wp/2015/07/14/no-earth-is-not-heading-toward-a-mini-ice-age/)  laissant la parole aux protagonistes, tous scientifiques … !
 
Si vous êtes prêts à explorer des zones moins classiques, plus osées, peut-être irez-vous jusqu’au site de Global Research et à un article sur cette question (http://www.globalresearch.ca/global-cooling-is-here/10783 ) .  Bien sûr, on accusera Global Research d’être financé par des forces maléfiques et de transmettre des propos qui ne proviennent pas tous de scientifiques à l’emploi des institutions admises (même s'ils sont compétents).  Je dirais plutôt qu’il s’agit d’un forum plus ouvert ou chacun doit se fier à son propre jugement et à ses connaissances plutôt que de s’en remettre aux oracles d’une prêtrise accréditée … par la SRC ou une certaine clique universitaire.   

MYTHOLOGIE SÉDUISANTE

D’ailleurs le mythe du consensus de 97% des scientifiques, il vient de là. 

Les Grands Médias, l’IPCC et ses acolytes (nommons-les les Réchauffistes comme le dit si bien Jacques Brassard) décident de qui est un scientifique approuvé.  Facile d’obtenir un consensus dans ce groupe …  Comprenez.  Vous êtes un biologiste ou un écologiste enthousiaste, convaincu et « médiatisable » (belle gueule, niveau de language, souriant) et surtout vous êtes identifié comme un supporteur de Kyoto et cie, alors vous devenez un expert crédible.  Vous avez peut-être un bacc ou une maîtrise, ou même pas, ou un PhD dans un domaine peu ou pas relié mais vous recevrez le titre de « scientifique » … de la part des Réchauffistes, s’entend. 

Mais les universités ont délivré des Ph D authentiques et crédibles, à bien d’autres individus, dans des domaines pertinents à l’étude du climat, dont la Climatologie bien sûr. Certains sont (ou étaient) reconnus comme des sommités dans ces domaines.  À partir du moment où ils expriment un doute ou contredisent carrément les propos des Réchauffistes, on les exclut, on ne leur reconnait plus le statut de scientifique (ou on proclame que leurs travaux sont « payés  par les pétrolières »).  Et surtout on leur ferme la porte des média : le débat est terminé, vous comprenez ! 

Pour d’autres encore, on inclura leurs travaux dans les références des rapports de l’IPCC, on les citera « tout croche » (car le panel semble avoir une compétence questionnable sur certains sujets pointus …), on prétendra que leur propos soutiennent les conclusions de l’IPCC, mais eux on ne les laissera pas parler, s’ils se rebutent même timidement.  On les inclura peut-être dans notre calcul du 97% de scientifiques qui participent au consensus.  Quel consensus ?  La responsabilité humaine exclusive dans un réchauffement dangereux et incontrôlable de l’atmosphère ?  Non, mossieur.  97% des experts du domaine ne supporte pas cette formulation, peu importe qui vous acceptez dans ce groupe d’experts.

Voyez-vous, il y a des scientifiques et des universitaires qui se font sortir du processus de production/transmission du savoir parce qu’ils refusent de sacrifier leurs conclusions/convictions honnêtes, basées sur un expertise réelle et démontrée (on n’obtient pas un Ph. D. dans une boîte de céréale).  Et lorsqu’ils s’expriment, on ne répond pas à leur argumentaire (on en est incapable souvent) mais on utilise un raisonnement circulaire : si tu avais raison, tu ferais partie de notre clique, si on ne t’approuve pas, tu ne connais rien …!  La science est entre bonnes mains, vraiment !

Et c’est mon principal motif d’inquiétude.

À MORT LA SCIENCE !

Le mode de raisonnement qu’on impose à la population, cet endoctrinement acharné et virulent, fait au nom de la science, est en train de tuer la science, l’esprit critique, la civilisation et la démocratie occidentale.  Sérieux.  On injecte un poison abject à la pensée contemporaine.  On raccourcit les raisonnements, on recourt au réductionnisme le plus malsain, on tourne le dos à la prudence, au pragmatisme, à la rigueur, à la logique.  Et on traque systématiquement toutes les idées et les individus qui résistent, qui cherchent à mettre les gens devant la réalité, aussi difficile à saisir et à interpréter soit-elle.  Oui, c’est de la religion, dans son totalitarisme le plus terrible.  On propage l’obscurantisme qui rend les masses vulnérables et manipulables.  Elles deviennent la machine qui assassine la dissidence et la libre pensée.

Et ironiquement, ceux qui prétendent valider les compétences des scientifiques et leur droit de parole, ces fameux journalistes et autres éminences médiatiques, sont de parfaits crétins en science.  Je suis dur ici, tranchant, mais j’en ai souverainement marre de les voir trafiquer et manipuler l’information afin de ne pas bousiller le scénario du téléroman qu’ils servent à la populace (qu’ils méprisent d’ailleurs).  « If it does’nt fit the narrative, it does not exists!” c’est leur devise.

La SRC, encore, dans son article “15 questions sur les changements climatiques” (http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/special/questionnaires/2015/changements-climatiques/index.html) démontre brillamment son état d’esprit, et, malheureusement, son incompétence en la matière.  Sur les 15 questions (qui sont loin de permettre de couvrir la problématique des variations du climat), je me demande s’il y en a une dont un expert raisonnable peut accepter  la formulation et/ou la réponse.  Prétendre évaluer le niveau d’information du citoyen moyen d’après ce « test » est d’un aveuglement et d’une prétention (fanatique) bouleversante.  Y-a-t-il une limite à leur ineptie ?  Y-a-t-il une limite à leur prétention d’être le guide avisé du « grand public », l’autorité sur la pensée collective ?

Mais voilà.  J’en viens à dire que c’est ce  je crois qu’ils défendent d’abord ici.

UN CLERGÉ EN PÉRIL

La question n’est pas de savoir si la planète est en danger, si la race humaine peut influencer le climat, si notre mode de vie doit être modifié ou si l’existence de la race humaine est en péril.  Non.  Tout ça est secondaire.  Il s’agit d’abord de protéger un pouvoir menacé.  Le leur, celui des grands Média traditionnels.  Ils se sont commis sur la question des changements climatiques (et sur bien d’autres choses), ils décident du prêt à penser ou veulent le faire.  Ils ont réussi assez efficacement, en s’adaptant aux contextes changeants, depuis le début du XIXe siècle.  La presse écrite (imprimerie de masse) et les publications populaires, la radio, puis la télé et bien sûr le cinéma et l’entertainment.  Ils couronnent les vedettes, les politiciens « pertinents », les scientifiques « crédibles », les « vrais » experts.  Et gare à quiconque se les met à dos.  Citizen Kane (William Randolph Hearst), c’est ça …!

Dans les 2 articles que je pointe sur la SRC (http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/special/2015/11/bd-science-climatosceptique-climat-paris/index.html, http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/special/2015/11/bd-science-climatosceptique-climat-paris/index.html ), on s’acharne (parce que ça ne change rien à la COP21 dans le fond) sur le cadavre, encore chaud, de Stephen Harper.  On se souvient de son refus de se prêter au jeu (sadique dans son cas) des média et de la CBC/SRC en particulier.  On ne lui pardonne pas, surtout, d’avoir réussi à les déjouer 3 mandats de suite, alors que dès le début de sa carrière politique, ce pauvre campagnard des prairies, évangélique et conservateur de surcroît, leur semblait une proie facile dont ils disposeraient quand bon leur semblerait.   Quelle injure !  C’est lui qui leur a ri dans la face pendant plus de 10 ans.  Ils n’en ont pas fini avec lui, aussi loin du pouvoir qu’il soit.

Quel fut son secret ?  Que ce soit Stephen Harper, ou les climato-sceptiques, ou les anti-euthanasies (loi 52), les pro-vies et je ne sais combien d’autres mouvements « réactionnaires » selon le catéchisme de la SRC, le problème … c’est INTERNET.  Une source d’information qu’ils ne contrôlent pas, un accès direct entre le producteur d’information (le scientifique, le témoin, le militant) et le consommateur, détruisant la nécessité du filtre qu’ils représentent.  Ainsi une quantité phénoménale d’information circule désormais sans « traitement normalisé » et LE PUBLIC PEUT SAVOIR SANS EUX.  Ils deviennent un émetteur parmi d’autres.  Et bien sûr, ils essaient de se démarquer, de détruire la crédibilité des autres sources, d’évoquer les dangers incroyables (et irrémédiables sans doute) qui attendent ceux qui pourraient s’aventurer hors de leur parapluie protecteur. 

Parmi ces dangers, il y en a qui sont factices, je le crois : devenir ignare ou stupide ou « désinformé » …  C’est faire peu de cas, il me semble, des fondements de l’éducation occidentale, de la rationalité dont ils se réclament eux-mêmes (et qui n’appartient à personne …) et … de la démocratie ! 

Mais il y a d’autres dangers, ce sont les châtiments qu’ils manipulent eux-mêmes : l’excommunication publique et la destruction sociale.  « Character assassination », attaques personnelles, insinuations malveillantes, amalgames (eh oui…) sulfureux, exclusion et propos haineux (ceux dont ils accusent LES AUTRES de faire usage), leur arsenal est varié et efficace.  Si la question c’est d’être capable de faire son épicerie et de payer son hypothèque, quand ils se mettent sur le dos de quelqu’un il peut se retrouver à passer du caviar au beurre de pinotte « passé date » (merci Moisson Montréal) et du Summit Circle au HLM le plus suspect. Les média traditionnels représentent une dictature puissante qui se déguise en sauveur de l’humanité.  Et si quelqu’un peut être soupçonné d’être « financé », de façon directe ou indirecte, par des manipulateurs de société …  Humph!  Regardez les « sponsors » de la COP21, un bel attroupement de capital et d’influences puissantes.  Les média sont dans leur ménagerie, bien nourris.  L’objectivité journalistique est un oiseau rare, beaucoup en parlent, combien l’ont vue ?

MERCI IKE

Alors, merci à Dwight D. Eisenhower (dit Ike), aussi humain et vulnérable qu’il ait été.  Nous lui devons INTERNET.

Oui,  c’est peut-être à son émoi devant les camps de concentration, à son ébranlement devant la catastrophe causée par la propagande nazie et toutes les idéologies (et les institutions …) qui l’ont nourrie pendant le siècle précédent, à son sens de la responsabilité que nous devons TCP/IP et INTERNET. 

Fouillez et réfléchissez.  Internet est né de Arpanet, qui est né de l’ARPA qui est née de DARPA en 1958 par une décision de Eisenhower (https://en.wikipedia.org/wiki/DARPA) .  C’est lui qui a mis en garde son successeur (et le monde) à l’égard du MIC (Military Industrial Complex, https://en.wikipedia.org/wiki/Military%E2%80%93industrial_complex ). 

On se moque de ceux qui fabulent sur les complots.  Il faudra mettre Ike en tête de liste.  La montée du MIC dans les EU d’après la IIe guerre (ce n’était pas nouveau en fait …), il la voyait comme un ressac du même phénomène qui avait porté le nazisme Hitlérien et  ses conséquences.  The Rise Of Evil. 

On peut se dire « Plus jamais ».  Oui mais comment ?  Il semble qu’il ne croyait pas aux vertus de l’Histoire, encore moins au rôle de chien de garde de la Presse.  Il a donc rassemblé un « Think Tank », DARPA, bien à l’abri du Pentagone et des Joint Chiefs et ils ont cherché les éléments stratégiques dans cette dynamique : comment affamer le monstre qui semble toujours renaître de ses cendres. 

Leur conclusion : l’information est la clé, la manipulation et la déformation de l’information est l’outil.  Le remède proposé : démocratiser l’information en détruisant les filtres, les lieux de contrôle et de corruption de celle-ci.  La communication « peer-to-peer » est née, l’ordinateur (et le circuit imprimé (pas encore prêt mais envisagé) qui lui donnait un potentiel nouveau et prometteur) devenait l’outil à privilégier.  La justification : assurer la survie des ÉU par la garantie (indestructible) de la coordination militaire en cas d’attaque.  Les Joint Chiefs ne pourraient pas s’y opposer, les universités y verraient un Klondike, ça risquait de marcher.  Je comprends que c’est ma version de l’histoire, mais les faits demeurent peu importe comment on les interprète. 

Par la suite, un Steve Jobs, un Steve Wozniak, un Bill Gates, un Linus Torvald et combien d’autres allaient seulement plonger leurs mains dans ce trésor et le faire profiter, en faire une épidémie planétaire qui permet aujourd’hui à toute nation autrefois exploitée de croire qu’elle pourra prendre en main son avenir.  Parce que la connaissance, c’est le terreau de la richesse, monétaire, sociale, politique et culturelle.  Et la richesse, ça n’existe pas sans la Liberté.

Trop tard.  L’info est sortie de sa prison.  Rien ne peut plus l’arrêter …!

samedi 17 octobre 2015

Pour ces deux là

Par Franc Laplante
17 octobre 2015

Ils sont probablement couchés. Le plus vieux ne doit pas dormir. Il dormira peu et mal. Son jeune frère ne comprend probablement pas vraiment. Il sommeille étrangement comme seul le peuvent les enfants encore incapable de croire que ce monde peut être cruel.

Ce sont 2 garçons, environ 4 et 7ans. 7 ans, c’est l’âge où j’ai vécu la même chose mais personne n’avait rien annoncé, j’ai compris difficilement sur l’espace de plusieurs semaines.

Comme des centaines d’enfants le vivront au Québec cette année, ce soir, leurs parents leurs annonçaient qu’ils se séparent. Papa ne vivra plus avec maman. Elle garde la maison, il s’en va. Ils le verront souvent, le plus souvent possible. Ça veut dire quoi, ils ne peuvent pas en avoir la moindre idée. Peut-être le plus vieux a des amis dans cette situation, lui, il voit venir sur lui des ombres, des images qui lui font peur.

Je devrais vous parler des élections de lundi, du sort, pathétique, du Canada, coincé entre la Bourse du Carbone, l’endettement débile qui fait saliver un fils à papa et le Partenariat Trans Pacifique (PTP) qui risque de saboter notre société. Oui, il va falloir que je vote pour Patof car Harper prend des risques trop grand à mon goût mais je sais que ni Mulcair, ni Justin ne pourront vraiment faire marche arrière sur le PTP. C’est le moins pire des scénarios, mais eux ils vont rajouter les autres parasites sur notre économie (dettes, et Bourse du Carbone), sans compter des changements sociaux délirants et irresponsables. Dans 10 ans, dans 15 ans, si personne ne rebrousse chemin, que nous restera-t-il ? Pendant que le climat, préoccupation bidon par excellence, sera tout aussi insensible à nos pauvres activités.

Mais voilà. Vous voterez. C’est déjà ça. Et je conserve des espoirs plutôt que d’accepter le désespoir. C’est un choix. C’est le mien.

Et ce sont des espoirs, malgré tout, que je voudrais transmettre à ces 2 jeunes garçons, au travers de l’espace temps.

Oui, bien sûr, je prie pour eux. J’y crois.

Mais je prie au milieu d’une colère sourde. Car ce déchirement est évitable. Il n’y a pas d’excuses.

Je sais que j’aurai sur le dos tous les bien-pensants de cette époque ridicule qui s’alimente à la rhétorique la plus faible et la plus gauche depuis des siècles. Ce siècle ne pense plus. Ceux qui lui donnent le ton sont des carcasses vides qui ne laissent même pas siffler le vent décemment. Les psys, les sociologues, les thérapeutes, les courriéristes du cœur et les spécialistes du comportement humain rejoindront les ténors des média, de l’entertainment et lady Gaga elle-même, pour défendre les victimes de ce drame! À leurs yeux, les victimes ce sont ces individus qui se séparent…  

Ah! Que leur bonheur est important. Ah! Que leur souffrance est grande ! Ah! Que pouvaient-ils faire, puisque tout était contre eux ?! Leur éducation. Leurs attentes devant la vie. Leur épanouissement comme homme ou femme. Leur libido. Leur estime d’eux-mêmes. Leur diète, leur santé reproductive, leur compte en banque ou bien sûr leur carrière. Ah! Pauvres eux. Ils ont tellement souffert. Et on le sait bien, des enfants ne peuvent pas être heureux dans un couple où on se dispute … Tant que le couple tient à se disputer, égoïstement, bien sûr …!

De toute façon toutes les études le montrent : le divorce ça ne pénalise pas les enfants. Refaites votre vie. Sortez vos ailes. Retournez au soleil. Ouais. Il y a des tonnes de gens qui font fortune à nous vendre cette pourriture.

J’ai été cet enfant de 7 ans, le plus vieux de 2 frères. Entourés de tout le bataclan, même dans ma famille il y allait avoir du support professionnel et humain, et une batterie de suivis de tout acabit pour me garder sain et fonctionnel. Aujourd’hui à 60 ans, je n’ai qu’une chose à dire : Bullshit!

Dans mon cas, mon père ne voulait rien savoir, ma mère aurait été prête à bien des choses pour garder notre famille ensemble. Ses propres frères et sœurs l’ont trahie, conduits par ces têtes brillantes, sociologues et consort. Mon père, un gars subtil, a gagné et a passé sa vie à essayer de nous convaincre que c’était inévitable. Mensonge. J’en suis convaincu.

Mais surtout, ce que je veux dire, c’est ce courant glacial, cette rivière froide, qui vous emporte au moment où vous réalisez ce qui arrive. Tout bascule. Tout. La beauté du monde, la chaleur de votre maison, qui meurt, à jamais. Ces deux individus, qui étaient vos parents, votre nid, votre fondement, votre assurance contre tout, votre promesse de vie et de bonheur, deviennent 2 individus incapables de vous protéger de quoi que ce soit. On ne voudra pas m’entendre, on jurera le contraire. Pourtant c’est l’inéluctable vérité. Je sais, ça vous enrage de lire de tels propos. Vous me passeriez au moulin à viande. Mais je vous le dis, c’est vous qui avez tort.

Car, ce que l’enfant réalise, rapidement comme un choc, c’est que ces matins où il voyait ses parents prendre leur café ensemble ou s’affairer tranquillement autour de la maison, ces petites sorties simples, au dépanneur ou dans la parenté ou au cinéma ou au parc, ces Noël ou ils étaient tous ensemble à regarder la neige qui tombait dehors par la fenêtre, ces matins d’été où on se chicanait dans l’auto en partant en vacances, tous ces moments de proximité qui disaient doucement ce qu’était la vie et ce qu’elle pouvait être de bon, tous ces moments sont des trésors perdus, inaccessibles, à jamais. Ils n’ont pas de prix. Ils ne peuvent pas être remplacés. Ils ne le seront pas, d’aucune façon, peut importe les efforts et l’argent que vous y mettrez. 

Vous venez, vous les parents, de tout gâcher. C’est votre choix, c’est votre faute, ce sera votre fardeau.

Et le leur, à ces enfants, ce sera de lutter, s’ils le choisissent, pour croire que l’existence n’est pas perfide et trompeuse, qu’elle peut être autre chose que cruelle, sans pitié.

Ou peut-être seront-ils comme moi, au début de l’âge adulte, désabusé de tout, incrédule devant tout, démotivé devant tout, riant macabrement devant l’absurdité de l’existence mais surtout de ce que leur société m’offrait comme perspective : être le meilleur, pour absolument aucune raison, au milieu du hasard le plus brutal qui soit et pour disparaître finalement dans l’indifférence universelle. C’était logique.

Et je vous en passe un papier, je savais comment avoir l’air « normal », il fallait m’adapter car on me mitonnait de psychosociologie et d’encadrement (ça crée bien des jobs) à en vomir. Je connaissais mon script et j’étais bon là-dedans. J’étais une véritable petite réussite et j’ai sûrement figuré à ce titre dans leurs statistiques et leurs rapports enthousiastes où ils s’auto congratulaient de leur stupéfiante maîtrise de l’esprit humain. Moi, j’étais caché, loin, profondément derrière des forteresses d’artifices et de petits tours de chiens de cirque, réagissant au quart de tour faisant croire à la plus pure spontanéité. On m’avait laissé seul. Personne ne pouvait plus me rejoindre. Et ce que j’allais faire de ma vie, ha, ça pouvait tourner sur un dix cennes, ça n’avait plus la moindre importance.

Comment je me suis rendu à 60 ans ? Simple.

J’ai fini par comprendre qu’ils avaient torts, que c’était le risque et la conséquence de la liberté humaine, soit détruire celle des autres. J’ai fini par voir par un véritable miracle, que la beauté du monde venait d’ailleurs, d’un vrai Père, qui Lui ne me lâcherait jamais. Et Il a tenu parole, que ça vous enrage ou non. Il a tenu parole.

Mais vous, ici, qui croyez « assumer » vos décisions et « agir rationnellement », je vous assure que peu importe ce que vous direz, peu importe ce que vous promettrez à ces enfants que vous trahissez ou à vous-mêmes, c’est eux qui vont payer. Et vous, pauvres fous, vous n’obtiendrez rien de que vous pensez retrouver ou gagner.

Probablement qu’aucun de vos proches ne vous dirait ça en face. Ils vont probablement vous dire ce que vous voulez entendre et en fait vous mentir en pleine face, parce que beaucoup savent très bien que ce que j’écris ici est vrai.

Je vous le garantis, on ne rebâtis pas sa vie. C’est faux. Les investissements que vous avez faits, ces années passées à bâtir une famille, ne pourront jamais être repris, réinvestis ailleurs. En vérité, c’est comme ça. Le mieux c’est de les faire fructifier à l’endroit où ils ont été faits : dans ce couple que vous sabordez.

Et eux, les enfants, vous voulez croire que vous ne voulez pas les faire souffrir mais vous savez qu’ils vont payer le gros prix. Votre confiance en la vie, c’est peut-être vos parents qui vous l’ont donné et vous leur refusez ce don irremplaçable. Peut-être aussi avez-vous grandi dans une famille brisée (c’est le mot), alors vous devriez savoir ce que vous leur arrachez du cœur. Voulez-vous vous venger ? Est-ce à eux de payer ? Même s’il n’y avait qu’eux qui puisse être heureux et que vous deviez en pâtir, laissez-moi vous dire que votre bonheur à vous il serait là, à rester debout, rester un parent et une famille, pour eux.

La famille, le couple, ça n’a jamais été pensé pour donner un lit légal à nos chers accouplements. Une grange passagère suffit ou la banquette arrière d’une minoune … ! La famille ça existe pour eux, les enfants. Pour leur apprendre la vie et le bonheur. Pour leur donner cette capacité d’être heureux et de penser correctement. Rien ne peut remplacer ça.

« Ça prend un village pour élever un enfant … » Ouais. C’est pour ça qu’on les retrouve dans les vidanges ou gelés sur des perrons. Ben efficace le village !

Pendant que la famille, simple et efficace, son véritable succès ne souffre ni de la pauvreté, de quelques engeulades ou de quelques imperfections que nous aurions. Ça fait parti du menu, ce n’est pas l’important. L’important, c’est que vous vous teniez debout pour eux et que vous aimiez le conjoint que vous avez choisi et qui est l’autre parent. Vous êtes unis : Aimez-vous !

La phrase la plus lugubre et la plus sinistre que j’ai entendu : « Je ne t’aimes plus. Je ne t’ai jamais aimé ». C’est un « Cut and Paste » dans tous les dossiers de divorce. Quelle merde !

Si quelqu’un vous dis ça, vous pouvez être sûr d’une chose : il ment.

Pensez-y bien. Et peut-être réfléchissez sur cette idée que l’amour c’est un acte, un engagement plus qu’une émotion, une attention et surtout le respect profond et sincère que vous devez à votre conjoint. Le jour où vous cessez de respecter votre conjoint, c’est le jour où vous commencez à avoir tort. Vous bâtirez alors un château de carte dans votre tête qui vous conduira à tourner le dos à votre propre bonheur. J’ai bien de la misère à croire que quelqu’un peut choisir d’avoir des enfants avec quelqu’un sans aimer l’autre. Et aujourd’hui, on choisit d’avoir des enfants, les exceptions sont rares.

Oui, il y a la violence conjugale, les individus méchants, trompeurs, violents, malhonnêtes. Ça, c’est autre chose et ce n’est pas si fréquent, mais bien sûr c’est intolérable et je crois que les enfants dans ces situations vivent alors déjà un traumatisme profond, les sortir de là est ce qu’il y a de mieux. Mais pour 98% des divorces au Québec, les conjoints vont se retrouver sur les sites de rencontres dans le temps de le dire et se présenter comme des gens aimables et équilibrés. Ce qu’ils sont. Tous les deux.

Alors, pourquoi cette mascarade d’inévitabilité. Cessez cette querelle futile et cruelle. Soyez des adultes responsables et surtout protégez vaillamment le bonheur de vos enfants. C’est ce que vous pouvez leur donner de plus précieux. C’est irremplaçable. Personne d’autre que vous ne peut le faire.

Et je vous le dis, à la fin de votre vie vous verrez :
« ….l’important c’est pas ce qui reste
c’est ce que l’on a donné. »

Franc Laplante

mercredi 3 juin 2015

Merci Corey Crawford

Par Franc Laplante
3 juin 2015

C’est la coupe Stanley. Ceux qui me liraient de l’Europe, France, Belgique, Suisse ou d’ailleurs qu’en Amérique du Nord, je vous le dis sans méchanceté aucune, vous ne pouvez pas avoir la moindre idée. Vous me parlerez du Mundial ou du (défunt) GP de France, des 24h du Mans ou du championnat mondial/Olympique de Hockey même. Na. Désolé. Tous ces autres évènements sportifs sont gigantesques, prenants, passionnants, mythiques mêmes, oui, sans hésitations. Mais la Coupe, … c’est LA Coupe.

Et je ne prétends pas que le monde entier vibre au même diapason. Peut-être certains peuples, ou une part de ceux-ci vont-ils, encore plus grâce à Internet d’ailleurs (http://www.cbc.ca/sports/hockey/nhl Hockey Night in Canada, pour voir les parties en direct, gratis …), participer à la transe où la considérer avec plus de détachement, de loin. D’ailleurs, admettons que c’est à peine si les États-Unis, lieu même de ces parties de hockey, a conscience de l’évènement. Une part seulement de sa population y prend intérêt. Non, il s’agit du Canada, il faut l’admettre. Aucune des équipes de cette finale 2015 ne représente une ville canadienne, mais les équipes de Tampa Bay et Chicago vont avoir un auditoire fiévreux passionné ici au Québec et ailleurs dans le ROC. Oui, une part qui diminue, mais une grande part quand même de ces joueurs vient du Canada, y est née ou y a joué en transit des pays de l’Est ou même des États. Le repêchage, le gros, considère en majeure partie des joueurs provenant des ligues junior canadiennes. L’argent du Hockey de la NHL (National Hockey League) vient et se fait ailleurs mais le « show » a une teinte canadienne indélébile.

Et cette teinte nous représente plus qu’on ne le voudrait sans doute. Elle reflète même, fortement, le nationalisme québécois, un élément que des étrangers remarqueront mais que nous ne voyons plus. Et paradoxe, en même temps qu’on y reconnait le nationalisme et le particularisme du Québec et de son origine, on y voit bien le nationalisme canadien, sa dualité fondatrice (anglais-français) mais aussi son multiculturalisme quand des noms définitivement étrangers se distinguent sur la glace et qu’on sait qu’ils sont nés ici de parents immigrants. On pourrait pratiquement dire que le hockey de la NHL, c’est le Canada dans sa réalité. On va dire que j’exagère, que je dérape. En tout cas, c’est une proposition.

La coupe Stanley, un 4 de 7 entre les finalistes de la ligue nationale (NHL ), après une saison de 80 matches et des séries éliminatoires entre les 16 meilleures équipes. Une partie de hockey, c’est un exercice épuisant. Et pour la majorité de ceux qui prennent contact avec ce sport pour la première fois ou qui en entendent parler de loin, ce sera l’exigence physique et les risques de blessures qui retiendront l’attention. Un joueur peut atteindre 30 km/hr et plus en patin, s’il rencontre un opposant qui évolue en sens contraire à la même vitesse, c’est l’équivalent du choc d’un cycliste qui frappe le sol entre 60 et 80 km/hr … Et il faut se relever pour poursuire le jeu au plus tôt ou se rendre au banc pour se faire remplacer. Pas évident. Il y a les patins, il y a les bâtons, il y a la rondelle projetée à plus de 100 km/hr, il y a les bandes. Les amateurs de hockey connaissent très bien la liste des blessures possibles dépendant des situations. Souvent ils les connaissent pour avoir joué eux-mêmes et s’être blessé ou avoir vu leurs copains y goûter.

Tous ces risques sont-ils utiles, ont-ils un sens ?

Pour ma part, et j’ai peut-être tort, je n’ai qu’une seule réponse : essaie pour voir, tu m’en reparleras.

On grandi entouré du hockey, ici au Québec. On en parle même l’été, on joue même l’été (avec une balle sur une surface dure ou dans sur des glaces d’arénas). Dès que tu parles et que tu prends conscience du monde, tu te retrouves avec un bâton dans les mains et les mononcles te lancent la « puck » (rondelle) : Envoye, envoye, frappe dessus ! Tu les vois, les samedis soirs, entassés autour de la télé, une bière à la main, devenir de vrais démoniaques, visages tendus, exclamations, se lèvent brusquement, sautent, tapent sur le divan ou la lampe ou le mur, hurlent, de dépit ou de joie. Sur un but (du bond bord s’entend), une joie, une euphorie triomphante, une exaltation mystique qui participe à tout ce qui semble essentiel (du moins à ce moment) dans l’univers. Après ça le déluge ! Kill me now !

Donc, c’est vrai, la plus grande partie du monde, ne participe pas à ce délire, et beaucoup croient vivre quelque chose d’équivalent, et même largement supérieur, lorsqu’ils vivent le Mundial du foot, mais, Na. Et comprenez moi, je sais qu’on se bat (et qu’on se tue) dans les estrades de foot, que la fierté nationale (ou continentale) est en jeu, à tous les 4 ans, que même le Pape en parlera. Je sais, c’est gros et peut-être même plus.

Mais non, l’électricité n’est pas la même, la « vitesse » n’est pas la même, le défi, l’habileté, la stratégie, le génie n’est pas le même. Quant au baseball, même au football américain (ce qui vient en 2e position derrière le hockey pour moi), c’est fascinant et prenant mais quand tu es né dans le hockey, tu deviens comme insensible.

Et je parlais des risques et d’une justification. Il y en a peut-être une autre, importante.

Le hockey, certains n’y voient que de la lutte, un pugilat sur patin. Pour le canadien et le québécois pure laine, y compris le Cardinal Ouellet (qui rirait de me lire), ce qui se rapproche le plus du hockey, ce sont les Échecs. Hu!

Le hockey, c’est une partie d’échecs où les pièces prennent vie et sont capables de créativité. Essentiellement. Et le facteur vitesse vient, un peu comme dans ces parties d’échec avec limite de temps, bouleverser l’affrontement stratégique. Il faut que tu penses et que tu penses vite, mais aussi que tu réussisses à exécuter ce que tu as dans ta tête. Et parfois, il y a des jeux mythiques, surréalistes. Ces buts en «overtime » dans un 7e match de série, c’est dur à battre. Parfois, ça vient d’un jeu banal, d’un presque accident, mais d’autres fois c’est purement et essentiellement épique et j’en ai déjà à l’esprit. Et ces « arrêts clés »: un but certain s’annonce, le gardien n’a plus de chance, le but est pratiquement ouvert et d’un bout du bâton, du bout de la jambière, étiré au max, en déséquilibre, le geste garroché qui va dévier ou arrêter le cataclysme, refuser la fin d’une saison et permettre une victoire à l’arrachée.


On peut bien en « scrapper » des lampes de salon au Québec, on s’en fout.

J’étais au CEGEP lors de la série du siècle, 1972, Canada-Russie. Vous vous renseignerez (NETFLIX a un bon documentaire, Summit on Ice). Le reste du monde n’a probablement eu aucune conscience de tout cela, mais ceux qui l’ont vécu s’en souviennent. J’ai rencontré des fans qui avaient fait le voyage en Russie pour les parties là-bas, un exploit en soi à cette époque de la guerre froide (on l’oublie). L’après-midi (heure du Québec) de la partie finale, qui allait décider de tout, je peux vous assurer qu’à la troisième période, tout le monde était devant une télé ou à coté d’une radio. Personne ne travaillait. Pas de cours au CEGEP, tout le monde suivait le match où il pouvait, tout mélangé, les profs, les concierges, les directeurs, les étudiants, empilés un peu partout. Aucun congé n’avait été autorisé, les gens avaient juste tout arrêté, un climat de fin du monde. C’était serré, mais après un retour dans la série, après s’être fait décimer par les russes sur les patinoires canadiennes devant leurs fans, l’équipe canadienne avait trouvé une détermination et une solidarité qui venait des tréfonds et, francophones ou anglophones, de descendance italienne ou british, toutes leurs trippes étaient dans le jeu. Vraiment un sommet. Malgré tout ça, ils allaient perdre. Mais un but pouvait faire la différence.

À 34 secondes de la fin (!!), Paul Henderson, un joueur peu reconnu mais un vrai hockeyeur jusqu’au fond de l’âme, réussit à battre le gardien russe, Vladimir Tretiak, titanesque, de plein droit un monument du hockey international (et un vrai russe, disons-le). Henderson réussit, par pure détermination je dirais, à la suite d’efforts tout aussi remarquables d’Yvan Cournoyer et de Phil Esposito (qui a probablement été le meilleur des siens dans cette série).

J’étais dans une salle commune de la résidence du CEGEP, assis par terre dans une mer de monde bigarrée. Un seul battement de cœur, une seule conscience aurait-on dit, connecté, soudé dans une intensité que je n’ai jamais revue depuis, nulle part. Puis ce but, mais comme pressenti, inévitable, ordonné de l’au-delà, le destin. Comment expliquer ? Nous étions tous, tous, sans exceptions, derrière le bâton d’Henderson, poussant sur ses patins, dans ses jambes le relevant de sa chute derrière le but. Il était nous, nous étions lui. C’était lumineux. Et puis, oui, ce but. L’explosion nucléaire, debout, dans les bras de n’importe qui, hurlant, pleurant, heureux, accompli. All is right with the world ! This is our game ! This is still our game !

Je sais, c’est indéfendable. Mais ça situe peut-être un peu ce que le hockey peut être pour ces psychopathes que nous sommes. Et je crois que lorsque quelqu’un se fait gagner par ce jeu, qu’il soit américain, russe, tchèque, caucasien, noir, amérindien, il entre dans un autre monde. Un intérêt et une préoccupation commune le relie à la communauté du hockey, notre communauté, oserais-je dire, telle une confrérie monastique. Sérieux.

Donc, Corey Crawford, le gardien des Black Hawks, finalistes de l’ouest pour la coupe Stanley 2015, est interrogé le jour du premier match contre le Lightning de Tampa Bay, équipe respectable s’il en est. Et le voilà qui répond pendant 15 minutes aux questions des journalistes. Des américains, des canadiens anglais, des européens (slovaques, polonais, tchèques, russes (bien sûr), suisses, norvégiens, suédois, danois, finlandais, allemands …) et … des québécois. Car, on sait dans cette communauté, que le Québec existe. Étrange, mais c’est vrai.

Et Corey se fait demander ce qu’il pense de la série. Jeune il est déjà un gardien expérimenté, a déjà fait les séries, à gagné une coupe Stanley (2013). On lui demande d’où lui est venu cet intérêt pour le hockey : Patrick Roy. Corey vient de Montréal, Qc. Né en 1984, il a été fans des Canadiens dans une partie intéressante de leur histoire, suivant une période mythique (les années ’70 avec Lafleur, Cournoyer, Savard, Lapointe, …). Il a connu les confrontations Canadiens-Nordiques, le « but d’Alain Coté », le « Tigre » Bergeron, Lemaire, le froid calculateur qui livrait la marchandise. Etc.

Et on lui demande ce qu’il pense des déclarations faites sur les deux gardiens qui vont s’affronter, lui et Bishop. On lui demande en français, au milieu de cette mer indifférenciée de propos anglophones, la langue internationale qu’utiliseront les journalistes russes, allemands ou suédois. … et voilà Corey qui sort son français, immanquablement québécois, pour répondre en pleine diffusion internationale, sans gêne ni excuses, au journaliste francophone.

Scuzez, mais comment faire mieux. Ça dit tout.

On s’interroge, comme le souligne assidument (et justement) Matthieu Bock-Coté, sur notre identité et notre place, dans le monde et dans l’histoire. Sur la façon de l’assumer et de la manifester. Pourtant, tout est là, sans dilution, sans effets idiots, sans pathos, net fret sec, au complet. Serait-ce de la maturité ? Aurions-nous finalement résolu la quadrature du cercle, toutes ces longues années après 1760, un abandon cruel (un fait), une défaite qui n’en était pas une, une résilience frappante et reconnue (Toynbee), une inventivité et une créativité notable, une audace paradoxale qui émerge sans crier gare de dessous un effacement et un sens de l’autocritique dévastateur. Corey Crawford est anglophone, certes, mais il a vécu parmi nous et a eu des copains québécois et il sait qui nous sommes. Surtout il sait que nous sommes. Et il choisi de nous répondre dans notre langue, devant tous, alors qu’il avait toutes les excuses pour ne pas prendre la question ou y répondre en anglais, ce qui aurait été acceptable dans les circonstances, avouons-le.

Merci Corey. On va s’en souvenir.

Franc Laplante

PS : Et, je te la souhaite la Coupe !...


lundi 23 février 2015



Il neige dans leurs têtes ...

Franc Laplante
2015-02-23

Note supplémentaire du 24 mars 2015
Depuis la publication originale de mon texte, quelques articles dans différents média ont annoncé, prévisiblement, que 2014 avait été l'année la plus chaude enregistrée en plus d'un siècle et que janvier et février 2015 auraient étés les deuxièmes mois les plus chauds jamais enregistrés, même depuis la fin des années 1990. On cite la NASA comme source et on donne en référence une carte des températures enregistrées en surface (sol et surface des océans) pour les mois de janvier et février.

Je ferai une remarque , non pas par entêtement mais plutôt parce que je suis préoccupé par cette attitude de "garochage de certitudes", dans le genre "le débat est clos, seul les sceptiques inconscients incompétents et irresponsables peuvent encore nier l'évidence du Réchauffement Global". Je crois qu'il faut trouver le courage de présenter ses questionnements et ses commentaires contre le "terrorisme intellectuel" qu'on utilise pour faire taire toute dissension, méthode des plus inquiétantes en particulier quant on se réclame de la science.

Comme le fait remarquer André Pratte dans la Presse, présenter sans précautions les résultats d'un organisme particulier, même s'il s'agit de la NASA, pour une période si courte ne peut pas constituer un argument final, démontrant hors de tout doute une théorie aussi malmenée par les faits que l'a été le Réchauffement Global (rebaptisé en catastrophe "Changements Climatiques" en raison de la différence énorme entre les effets prévus par la théorie et les comportements climatiques constatés depuis 2000 en particulier). C'est la raison pour laquelle dans le présent bloque, je présente plus bas des résultats qui, bien que partiels encore, couvrent une grande période (450 000 ans) et permettent de mettre en perspective les variations actuelles et les causes qu'on propose. Je voudrais mentionner que ces résultats, couvrant l'Antartique, s'accordent à date avec d'autres relevés avec les même méthodes (O3) au Groendland dans les 2 dernières décennies.

Si on tient à considérer la question plus sérieusement, je suggérerais un article de FoxNews de 2010, retransmis par un "contre-média" qui pointe aussi vers des pistes alternatives, dont celle du Dr Dick Lindzen, PhD. climatologiste d'expérience du MIT, reconnu et crédible mais détesté par les partisans du GIEC / IPCC. Il me semble qu'un examen sérieux de la thèse des opposants fait partie d'une réflexion mesurée et utile. Je souligne aussi dans l'article de FoxNews, une carte provenant elle aussi de la NASA, mais dont on a peu entendu parler à ce moment (décembre 2010), qui montre des refroidissements marqués et assez généralisés sur le Globe pour cette période. Si on ajoute les mentions à propos des variations de couvert glaciaire pour l'Artique on comprend qu'il n'est pas évident de dégager des tendances claires et que les cas anecdotiques (certains glaciers, certains lacs, certains épisodes climatiques) doivent être considérés dans leur ensemble et surtout en regard de d'autres causes possibles que les GES, anthropiques ou pas.

Un autre texte que je suggère fortement de lire à ce sujet, L'Éloge du doute, un texte du Blog d'André Desrochers, PhD et professeur chercheur à l'Université Laval, expert de la modélisation et des écosystèmes. Ce qui me semble le plus important dans son propos, c'est sa remise en question de la compétence réelle du GIEC et de son processus, puis son refus d'admettre qu'il y a consensus sur les questions climatiques.

Je sais que je peux être sarcastique parfois, mais je tenterais d'excuser mon ton dans la mesure où il permettra peut-être de secouer l'apathie mentale ambiante, manipulée par l'un et l'autre. Si mon discours peut "ébranler la suffisance identitaire" d'une certaine pseudo-élite, sans compétence pertinente et mal informée de surcroît, je crois que mon manque occasionnel de courtoisie aura peut-être eu malgré tout un effet utile.



Je voulais écrire quelque chose sur la (dernière) réforme de l’éducation qui après plus d’une décennie d’application se trouve, très justement, critiquée. Pratiquement crucifiée, mais bon. J’y reviendrai. En attendant, même si je n’ai pas tout lu ce qu’ils ont pondu à ce sujet dernièrement, je ne peux que vous encourager à visiter « Pour une école libre » qui a toujours le commentaire meurtrier qui dégonfle régulièrement les « balounes » des négociants de diplômes et d’accréditations, métier en péril s’il en est.

Mais voilà, la démence urgente a ses exigences, un commentaire bien intentionné de MétéoMédia me fout en rogne profonde. On y explique le problème des autorités de Boston qui ne savent plus quoi faire avec la neige (sûrement causée par le réchauffement global …) et surtout avec les exigences bruyantes des environnementalistes qui refusent qu’on jette cette neige, sale et assassine, dans la mer, fragile et vulnérable. Sapristi, svp admettez que c’est du chamanisme déguisé et ne prétendez pas parler au nom de la science. Il y a des limites à tourner le dos à la logique tout en s’en réclamant.

Voici leurs arguments, tenez-vous bien :

a) Les contaminants (huiles, carburants, acides, bases et autres composés chimiques délavés, …) contenus dans la neige affecteraient irrémédiablement l’état de l’océan (voire de l’ensemble des océans de la planète puisqu’il ne s’agit que d’une grande Mare interconnecteé);

b) La salinité de l’océan pourrait être (irrémédiablement je suppose, pour qu’on fasse tout ce rafias …) affectée par l’introduction d’une « énorme » masse d’eau douce sous forme de neige;

c) L’océan pourrait être refroidi par l’ajout de neige … (eau gelée, je suppose qu’ils ont déduit ça tout seul).

« This is the gift that keeps on giving …! »

Afficher son ignorance de façon aussi déterminée dépasse ma compréhension. Je suis béat. Je fulmine, mais je suis béat.

Ai-je besoin de dire en quoi ces arguments ne sont pas pertinents (pour dire les choses avec le maximum de politesse dont je suis capable) ? J’ai l’impression d’insulter l’intelligence du lecteur en élaborant, mais je me dis que si MétéoMédia a jugé qu’il était « raisonnable » de faire écho à de telles inepties, il y a un besoin. Désolé pour les gens normaux, je vais procéder.

Gardons les choses simples, prenons une perspective minimale.

A ) Les contaminants

Si on considère la région de Boston, les conditions particulières de cet hiver demande des actions particulières. Jeter de la neige dans le port est inhabituel et risque de ne pas se répéter. 

Montréal, à titre d’exemple, a eu à faire face au fait qu’année après année le déversement de sa neige urbaine dans le fleuve pouvait finir par affecter celui-ci et, surtout, détruire des habitats aquatiques localement. Une question de volumes relatifs : la quantité de neige déversée en quelques mois, par période intense (tempêtes), qui va quand même générer en fondant un volume dix fois moins grand d’eau, vs le débit du fleuve à Montréal. Dans ce contexte, avant que les effets de dilution amènent quasi à rien les effets de concentration résiduelle, on peut générer des phénomènes locaux et transitoires indésirables. Bon, Montréal a posé un geste défendable en cherchant à gérer sa neige, récurrente et importante, de façon responsable.

Si Boston se retrouve, contrairement aux prédictions des gourous du Réchauffement, avec des précipitations de neige plus abondantes dans le prochain siècle, il sera toujours temps d’intervenir. En attendant, les effets des contaminants ajoutés par la neige dans la mer ne peuvent qu’être infimes et peut-être engendrer un problème temporaire pour des habitats fauniques dans le port (s’il en reste en santé raisonnable, ce qui est loin d’être clair : un port industriel, a un passé qui laisse des cicatrices majeures même si on a changé les pratiques depuis, mais ça reviendra si on continue dans la bonne voie).

Donc, l’effet des contaminants cet hiver à Boston, c’est de la foutaise. D’autre part, cet émoi est probablement causé par une grande ignorance de la nature des réseaux de ruissellements vers les cours d’eau. L’ensemble du territoire est continuellement lavé par les précipitations (pluie et neige) à longueur d’année. On a toutes les misères du monde à faire un traitement (très partiel) des eaux sanitaires (égouts) même dans les villes les mieux équipées (je suis sérieux), mais les eaux pluviales ne sont à peu près pas traitées dans l’ensemble du monde. Le seul filtre / traitement qui a une influence réelle sur ce qui arrivera à l’océan de toutes les eaux pluviales et de ruissellement en général, c’est l’ensemble des couverts végétaux et le sol lui-même, qui intercepte une quantité phénoménale de ce qui pourrait devenir un contaminant s’il se ramasse concentré dans un endroit. Les végétaux et le sol les recyclent en quantité astronomique : c’est la plus grande et la meilleure usine de traitement que nous ayons, celle qui nous donne les meilleurs résultats et de loin. Et des fois, je me dis que ça marche parce que, justement, nous n’y comprenons rien et qu’on ne s’en mêle pas… Enfin.


B) La salinité des océans serait affectée


Une image vaut mille mots. SVP, considérez la suivante provenant du World Ocean Atlas, reproduite par Wikipedia dans son article sur la salinité.



Les variations naturelles de salinité demandent des masses de matière soluble et des volumes d'eau gigantesques.  Prenez par exemple la contribution du fleuve saint-Laurent qui ajoute à l'océan 20% de l'eau douce produite sur la planète par les cycles athmosphériques.  Considérez aussi la contribution de la fonte des glaces artiques (ici illustrée en été pendant que la fonte antartique est stoppée parce que c'est l'hiver là-bas au même moment), immenses masses d'eau devenue douce par le gel.

La salinité moyenne dans les océans est estimée à 35 ppm, constituée de différents composées en solution dont le NaCl bien sûr en grande partie (contenu abondamment dans les fondants et déglaçants utilisés pour les chaussées l’hiver, donc abondant dans la neige déversée dans la mer à Boston), du magnésium, etc (vous verrez sur Wikipédia).

Deux choses notables.

La première, comment ces prétendus écologistes / environnementalistes peuvent-ils croire que la masse de neige qu’on déverse à Boston va influencer la salinité des océans ? Ça me dépasse. Un simple calcul mental permet de voir que les volumes ne se comparent pas. Il serait même impossible de détecter une variation de la salinité de l’eau du port de Boston due à des déversements de neige. Le port de Boston n’est même pas une larme dans l’Océan Atlantique. CQFD

Deux, il y a des variations naturelles de la salinité, bien représentées sur la figure ci-haut. Il s’agit de phénomènes impliquant des masses gigantesques d’eau et de matière soluble qui arrivent à un régime relativement stable (concentration localisée relativement stable pour une période donnée) dans chaque région où il est suivi. On note des concentrations plus faibles à l’embouchure des grands fleuves, évidemment, de même que des concentration faibles ou fortes qui pourraient être expliquées par les courants marins (qui sont tridimensionnels n’oubliez pas) et leurs fluctuations. Un sujet passionnant, vaste et largement ouvert pour la recherche. Les écolos de Boston n’ont pas une "vague" (Ha! Ha!) idée de quoi ils parlent.

En passant, notez la contribution constante (depuis des lunes) des masses de glace polaire qui par leur cycles d’accumulation (gel de l’eau de mer mais aussi contribution de l’air sous forme de neige et de condensat) et de dégel créent des zones de faible salinité, depuis que les humains ont mémoire. So much pour la catastrophe annoncée de la fonte des glaces des pôles, c’est un phénomène normal et millénaire. La fin du dernier âge glaciaire (env. 10 000 ans passées) a surement eu des effets titanesques sur la salinité et, bof, on est encore là.

Vous ne me pardonnerez sans doute pas l’inclusion des 2 figures qui suivent, qui donnent non seulement une idée de ce qu’on connait des âges glaciaires récurrents qu’aurait connus la terre, si on considère les mesures disponibles, mais aussi des variations cycliques de températures et (oh! Joie) des concentrations de CO2.

 Le réchauffement médiéval (autour de l’an 1000 de notre ère), honni par les gens de l’IPCC/GIEC parce qu’il fout en l’air leurs modèles et leurs mantras, est un épisode banal et blême comparé aux variations causées par ces cycles de glaciation. Évidemment, en voyant de telles données, le quidam moyen ne pourrait plus croire que les activités humaines causent les quelques aléas climatiques à la hausse (0,5 deg C, …peut-être) que nous avons constatés du milieu des années ’90 jusque vers 2005. Ça s’est stabilisé depuis, certains disent que ça se refroidit et à une très grande échelle se serait normal. 

Car on oublie toujours de  mentionner dans ces discussions que le système solaire (toutes planètes incluses, dont la terre) est en processus, inéluctable, de refroidissement. L'apport géothermique (volume terrestre en fusion sous une mince croute solidifiée et relativement froide, percée occasionnelement par l'activité volcanique) est en décroissance lui aussi inévitablement et l'avenir est froid qu'on le veuille ou non. 

Autrement dit, même si les Réchauffistes avaient raison, le trappage énergétique accru qui serait causé par les GES ne ferait qu'étaler sans retarder vraiment le refroidissesment éventuel.  Ce que j'essaie de dire c'est qu'il est impossible, à l'échelle planétaire (millions d'années), que nous causions un réchauffement croissant impossible à arrêter (un emballement de la machine climatique).  On ne peut pas sauver la planète, elle en a vu d'autres et en verra d'autres, nous ne sommes pas de taille dans ce jeu.  Au pire, s'il y a une influence humaine sur le climat récent, il ne causera qu'un sursaut, un adoucissement très temporaire de la pente descendante de la température de la Terre. 

Si on pouvait faire un zoom out sur les graphiques de températures présentés ci-dessous, passant de 450 000 ans à 4,5 millions d'années, on trouverait une courbe (exponentielle normalement) descendante et la partie présentée ici, avec ces dents de scie, ne constituerait qu'une suite de variation cycliques (harmoniques de systèmes) autour d'une tendance descendante imperceptible sur cet intervalle.

 Évidemment, l’IPCC, Radio-Canada et Barak Obama nous proclament annuellement, habituellement un peu après les fêtes, que l’année qui vient de se terminer a été la plus chaude jamais enregistrée (ce qui ne veut rien dire étant donné qu'on commence à peine à avoir des données potables sur le climat).  D'ailleurs, je voudrais bien savoir où. Au Canada, on a eu le maximun de neige au sol en 2008, le maximum de degré-jours de froid en 2014, mais rien n’y fait on nous sert le même refrain.  


Dans le graphe des températures, on peut noter à la fin, dans la période entre 50000 ans passés et notre époque (0) le creux de température qui correspond à la glaciation d'il y a 10 000ans.  On peut aussi noter que les températures actuelles sont loin des maximums connus dans le passé.  Quand au niveau de CO2, il a commencé à croitre, selon le cycle opérant dans le passé, dès après la glaciation d'il y a 10 000 ans, bien avant que les activités humaines puissent être mises en cause.


Il peut être intéressant de situer le volume de glace Artique d'il y 1000 ans (réchauffement médiéval, an 1000, colonisation du Groenland par les Vikings), qui bien qu'assez faible pour avoir permis des explorations (par la Chine entre autre) dans les eaux artiques, était plus élevé que les minimum historiques.  Le volume de glace actuel, qui inquiéte les partisants du Réchauffement Global, est encore plus élévé que celui d'il y a 1000 ans et les prédictions de sa disparition totale ne se confirment toujours pas.  Le volume de glace dans l'Antartique (illustré ici) est en croissance, ce qui serait inévitable et causé par des cycles naturels à très long terme, peu importe les mesures que nous prendrons comme collectivité. 
De toute façon ce qui est clair c’est que les activités humaines, toutes aussi condamnables et peu écologiques qu’elles soient, ne peuvent causer les variations, quand même subtiles, que nous avons connues à l’échelle planétaire. En faire une théorie et annoncer l’Apocalypse, c’est du délire. On devrait éloigner ces gens là des facultés de science au plus vite. Enfin.

C) L’ajout de neige va refroidir l’océan


 Là, j’avoue que je ne suis plus capable. Est-ce que j’ai besoin de commenter. Non. Bien sûr.

Si vous avez passé vos maths de 4ième année vous pouvez évaluer dans votre tête la différence des volumes impliqués. Notez que l’eau salée du port doit être autour de 4 deg C. La neige est à 0 deg. C et, comme je l’ai dit, elle va générer un volume d’eau dix fois plus petit que le volume de neige déchargé dans le port. Évaluez le volume d’eau dans le port (qui change d’ailleurs pratiquement entièrement avec chaque marée), celui des camions qui vont décharger durant l’intervalle d’une marée. Comment peut-on …

 Enfin. J’arrête ici.

Si ces gens-là, et ceux qui retransmettent leurs propos, ne sont pas en train de détruire entièrement leur crédibilité, je ne sais pas ce qui pourrait le faire. C’est la renonciation à la rigueur et à la rationalité. On est loin de la science, ce n’est même pas une question.

SVP réfléchissez. C’est plus important que de faire son jogging quotidien, … pour l’avenir de l’humanité.


Franc